C’est en Bretagne, à Vannes au Palais des Arts, que la fédération française de voile a organisé du 13 au 16 novembre son colloque national développement. A cette occasion, plus de 90 représentants des territoires ont participé à des échanges avec les équipes de la fédération autour de nombreux thèmes, tel que le déploiement du plan 5000 équipements, les nouvelles glisses, le livret scolaire olympique ou bien le programme la mer est à vous.
Pascal Berthault, Vice-président de la Fédération Française de Voile en charge du développement a échangé avec nous sur ces 4 journées et en premier lieu sur la raison de ce colloque national. « Nous avons beaucoup de sujets à partager avec les territoires. Il y a bien entendu des informations nationales. La FFVoile produit des documents ressources, elle répond aussi à des appels à projets nationaux et ce colloque est le moment de les présenter, de faire réagir et répondre aux interrogations. Par ailleurs, nous souhaitons créer de l’interaction et que les clubs partagent également leurs bonnes pratiques ». Ainsi, lors de la première journée, plus de 45 ateliers ont été organisés. Ces « Nautic Café », qui regroupaient une dizaine de personnes à chaque session, ont permis à chacun de découvrir et d’approfondir les sujets qui les intéressaient le plus. « L’animation d’un réseau ne peut pas passer que par des informations nationales. Chaque territoire a des bonnes expériences dans des contextes différents. L’objet n’est pas de comparer les acteurs, mais bien d’établir des retours d’expériences qui peuvent permettre de voir émerger des nouvelles offres ou idées. »
Au cœur de l’animation des réseaux de la fédération française de voile, le thème des labels a aussi été abordé. « Le Label Ecole de Française de Voile existe depuis 1985. C’est une référence nationale et chaque année, des centaines de milliers de pratiquants fréquentent ce réseau national. Nous avons profité de la présence de plus de 90 acteurs pour se rappeler comment nous avons construit cette référence. Nous avons aussi discuté de la distinction entre une marque et un label, puis nous avons organisé des workshops autour de 5 thèmes toujours dans le même esprit : pouvoir entendre les idées et les réflexions des professionnels et des bénévoles qui accueillent quotidiennement les pratiquants. » des workshops, d’une quinzaine de personnes ont ainsi permis de se poser la question de la visibilité de l’offre de la fédération, sa concurrence et également les opportunités possibles. Tourisme, Education, Insertion, sport… L’offre fédérale est vaste et les « post-it digitaux » ont été nombreux autour des objectifs, des services, des forces, des faiblesses et des valeurs.
Réunir des acteurs des territoires en novembre, une nouveauté, est aussi l’occasion de parler de la saison qui vient de s’écouler. « Globalement, les clubs disent qu’ils ont connu une belle saison. L’engouement que nous avons connu après la Covid ne redescend pas. C’est une bonne nouvelle, même si plusieurs touristes français repartent passer leurs vacances à l’étranger. Nous avons encore de la marge de progression, et ce qui freine, en partie, notre développement, ce sont les ressources humaines. Le recrutement est un sujet sensible dans les clubs. C’est pourquoi tous les territoires doivent s’impliquer dans la formation qui a été aussi un thème abordé à Vannes. »
Quatre journées bien denses qui faisaient suite, au colloque des Classes de Mer, organisé la semaine précédente « Nous avons ouvert le chantier des Classes de Mer il y a 3 ans. Nous répondons à un besoin de représentation collectif d’une activité atypique qui fonctionne bien dans notre réseau. La FFVoile aurait dû le faire il y a quelques années, nous le faisons maintenant et nous nous apercevons qu’il y a une demande et que nous avons des solutions. C’est bien. Les Centres de Classe de Mer, nous permettent notamment de nous ouvrir à des publics différents que nous n’arrivons pas toujours à attirer. Nous sommes attendus sur la mixité sociale. Accompagner et structurer ce réseau sont des réponses. C’est d’ailleurs un sujet qui intéresse beaucoup le Secrétaire d’Etat à la Mer. »